« La Conférence Nationale de Santé, dans son avis, a enrichi les ambitions du gouvernement en introduisant plus largement les notions de « parcours » et d’« usager ». »
Voilà semble t-il l’essentiel, remettre l’usager au centre des décisions en matière de santé. Au vu de la situation du pays et en particulier dans les territoires ruraux périphériques et y compris en zone urbaine où désormais trouver un professionnel de santé et notamment un médecin dans un environnement proche est devenu un véritable casse-tête, il est largement permis de se poser des questions.
Pourtant il n’y a aucune raison de mettre en doute un gouvernement lorsqu’il manifeste une volonté réelle et mets-en œuvre ses propres décisions avec les moyens qui les accompagnent.
C’est pourquoi il me paraît intéressant de mettre en lumière les principaux axes de travail de la ministre de la santé et de demander aux français ce qu’ils en pensent, ce qu’ils ressentent sur le terrain et comment en pratique ils aimeraient que ces décisions politiques soient traduites dans les faits.
Nous ne pouvons en effet que nous réjouir de la volonté affichée et il convient de la rappeler rapidement : « Le renforcement de l’offre de soins dans les territoires, une présence médicale et soignante accrue, la mise en œuvre de la révolution numérique en santé pour abolir les distances, une meilleure organisation des professions de santé pour assurer une présence soignante pérenne et continue »
Pour autant concernant le dernier objectif nous conservons un doute au vu des expériences des dernières années et je cite à nouveau la ministre « Une nouvelle méthode : faire confiance aux acteurs des territoires pour construire des projets et innover dans le cadre d’une responsabilité́ territoriale ».
C’est en particulier sur ce dernier point que nous allons exercer notre vigilance.
Aurélie GROS,
Présidente LFV.